Marquée par la crise du Covid 19 et les confinements répétés, la motivation des Français pour l’immobilier ancien ne s'est pas affaibli. Après plusieurs mois de ventes à l’arrêt, le marché repart malgré des prix à la hausse. Avec en ligne de mire une meilleure qualité de vie, la banlieue et la province attirent les acheteurs loin des centres-villes, qui affichent cependant une belle résistance.
Une forte envie d'immobilier depuis la crise sanitaire
Le confinement a mis une partie de l’économie française à l’arrêt et le marché immobilier n’a pas fait exception. Il n’a cependant pas subi la baisse que de nombreux spécialistes avaient annoncée. La 1re raison de ce maintien ? L’intérêt indéfectible des Français pour la pierre. Qu’il s’agisse d’investissement, de résidences principales ou secondaires, l’immobilier reste une valeur sûre.
Tout savoir sur les impacts du Covid sur le secteur immobilier
La demande immobilière reste donc forte et les confinements ont exacerbé les envies d’espaces et de nature. Une envie nouvelle qui concerne aussi la location, pour le plus grand bonheur des investisseurs. De plus en plus de personnes sont prêtes à quitter les grandes villes et s’éloigner des centres urbains pour gagner en qualité de vie. Le jardin et la terrasse sont devenus des critères incontournables dans de nombreuses recherches.
Si les trajets domicile/travail demeurent toujours importants, le recours au télétravail a fait tomber de nombreuses barrières. Selon une étude du réseau immobilier Optimhome, la mobilité géographique est devenue une priorité pour 23 % des Français. Un bond de 7 points par rapport aux chiffres d’avant confinement. Cette tendance touche plus largement les habitants de la région parisienne et des grandes agglomérations.
Conséquence du confinement, la demande de maisons connaît ainsi une véritable hausse. Elle est passée de 64 % des acheteurs à 81 % en 2021. Les Français n’hésitent plus à élargir leur périmètre de recherche en privilégiant le télétravail pour limiter les déplacements. La qualité du réseau Internet dans la nouvelle localité reste tout de même un impératif… Seule ombre au tableau, l’incertitude sanitaire du Covid 19 et les difficultés sur le plan économique qui freinent encore de nombreux potentiels acquéreurs.
L’évolution des prix du marché de l'immobilier ancien
Avec un démarrage qui promet une année 2021 exceptionnelle en termes de volumes de ventes, les prix connaissent une hausse inévitable. Au 1er trimestre 2021, les prix dans l’immobilier ancien continuent de grimper avec une hausse de 1,3 % au niveau national. Un constat qui s’explique par une offre insuffisante pour répondre à la demande. Le nombre de transactions continue sa courbe ascendante en faisant pression sur les prix.
Les zones les plus largement plébiscitées sont la périphérie des grandes villes de France. Les banlieues de Paris, Lyon ou Bordeaux voient les prix augmenter sous le poids d’une demande soutenue. D’après les chiffres d’une étude Century 21, la ville de Paris a connu une baisse des prix de 3,1 % entre le 1er janvier et le 30 mars 2021. Avec les difficultés du confinement dans la capitale, les acheteurs sont de plus en plus exigeants sur la qualité des logements et recherchent de l’espace. Ainsi, sur l’ensemble de l’Île-de-France, le prix des maisons est en hausse de 7,9 % et 7,1 % pour les appartements.
En province, de nombreuses régions témoignent d’un engouement de la part des Parisiens entre le 1er semestre de l’année 2020 et le 1er semestre de l’année 2021. Le marché immobilier y connait une hausse significative :
- la Nouvelle-Aquitaine : 14,8 % ;
- la Bretagne : 13,7 % ;
- la Normandie : 10,5 % ;
- les Hauts-de-France : 8,1 %.
Certaines régions sont moins touchées par la hausse comme le Grand Est (+0,1%), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,5%) et le Centre-Val de Loire (+1,4%).
L'immobilier ancien, plus dynamique en province
Si les ventes remontent considérablement sur l’année 2021, le marché de l’immobilier ancien montre un net intérêt pour la province. Une enquête menée par Se Loger met en valeur la volonté des acheteurs de rechercher le calme et la tranquillité. Ils se tournent donc en nombre vers les plus petites villes et la province.
Avec le télétravail, l’amélioration du cadre de vie est devenue une priorité. C’est pourquoi les Français privilégient les communes en périphéries des grandes métropoles. À la recherche de plus d’espace et de verdure, ils n’hésitent pas à s’éloigner des centres urbains. Cette distance contribue notamment à la baisse des prix de l’immobilier et permet de s’offrir des superficies bien plus importantes.
Alors qu’en 2020, 86 % des Franciliens envisageaient d’acheter en Île-de-France, ils ne sont plus que 77 % début 2021. D’un autre côté, les provinciaux sont 97 % à exclure la région parisienne de leur recherche de logement selon le site Se Loger. Pour preuve, les secteurs des Hauts-de-France, de la Bretagne, du Centre-Val de Loire et de la Franche-Comté affichent une attractivité grandissante. Les ventes y enregistrent une augmentation sans précédent sur les premiers mois de l’année 2021. Les villes les plus demandées en province sont :
- Angers : + 4 % ;
- Lorient : + 6 % ;
- Nantes : + 6,5 % ;
- Rennes : + 9 %.
De nombreux Parisiens cherchent la verdure dans les zones reculées de la Seine-et-Marne ou des Yvelines, mais la Normandie est également très convoitée. Proche de la capitale, elle apporte une grande qualité de vie et des prix bien plus accessibles. Si le budget nécessaire en province est moindre qu’en métropole, l’enveloppe n’en reste pas moins élevée. Les acquéreurs sont prêts à dépenser en moyenne 255 659 € pour l’achat d’une maison et 218 730 € pour un appartement.
Des conditions favorables aux investissements
De 2020 au début d’année 2021, un délai de vente considérablement réduit favorise l’investissement locatif. Il est passé de 95 à 86 jours pour les maisons achetées en France. Il atteint même 81 jours pour les appartements. Un atout qui dynamise un marché immobilier caractérisé par des investisseurs toujours plus pressés. À cela s’ajoutent des marges de négociation de prix en baisse de 0,5 % sur l’année 2021 par rapport à la précédente.
Les taux d’intérêt pour le crédit immobilier se maintiennent également à des valeurs très basses. De quoi inciter les ménages à se lancer dans un projet d’achat d’appartement ou de maison. Avec une durée moyenne de 21,2 ans, les prêts immobiliers augmentent de 3,7 % sur l’année 2021.
Contrairement aux acquisitions de résidence principale qui connaissent une diminution de 1,7 %, les investissements locatifs bénéficient d’une hausse de 5,4 %. Ils constituent une valeur de placement “refuge” en temps de crise. La résidence secondaire est également en hausse de 6,2 % sous l’impulsion d’une recherche de dépaysement loin des grandes villes.
La crise du Covid 19 a donc motivé les Français à acheter loin des grandes villes et à investir dans l’immobilier pour se constituer un patrimoine plus sécurisé. En 2021, les prix de l’immobilier ont connu une forte hausse dans l’ouest de la France et la périphérie des grandes agglomérations. Et en province, le marché immobilier ancien affiche un dynamisme exceptionnel... Le secteur profite de conditions idéales qui favorisent les acquisitions, notamment avec la réduction des délais de vente et des taux de crédit avantageux, de quoi prolonger l’engouement autour de la (vieille) pierre !