Les OPCVM se comptent par milliers en France. Pourtant, peu d’investisseurs se tournent vers ces fonds d’investissement pour acheter des parts. La principale raison de ce manque d’engouement pour ces organismes de placement ? La méconnaissance quant à leur fonctionnement et leurs avantages. Ooinvestir y remédie avec ce guide complet sur les OPCVM !
L’OPCVM, qu’est-ce que c’est ?
L’OPCVM est l’acronyme qui désigne un organisme de placement collectif en valeurs mobilières. Concrètement, il s’agit d’un fonds présent sur les marchés financiers et qui permet à plusieurs souscripteurs de faire des investissements collectifs. Les investisseurs qui réalisent des placements dans les OPCVM achètent des actifs financiers tels que les actions, les ETF ou les obligations. En France, ils sont régulés par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
La détention des titres et le partage des intérêts générés par ces produits financiers s’effectuent de manière collective. La gestion de ces organismes de placement est assurée par une société spécialisée. Elle assure un rôle de passerelle entre les clients et les entreprises qui émettent les titres financiers. En général, les sociétés de gestion achètent des actifs financiers qu’elles gèrent ensuite dans l’intérêt des épargnants, à la manière des SCPI dans l’immobilier.
Il existe 2 versions d’OPCVM sur le marché : les FCP et les SICAV.
La SICAV
Il s’agit d’une société anonyme à capital variable, entièrement gérée par un conseil d’administration. Cette société émet des actions au fur et à mesure que des particuliers font des souscriptions. L’investisseur devient donc actionnaire de la SICAV et peut donner son avis lors des assemblées générales. Il peut aussi postuler pour devenir membre du conseil d’administration de la SICAV.
Le FCP
Contrairement à la SICAV, il s’agit ici d’un fonds commun de placement qui n’a pas de personnalité juridique propre. C’est une forme de copropriété fondée par la société de gestion responsable de la gestion de l’organisme de placement. Le FCP émet des parts sociales et les épargnants deviennent détenteurs des parts en fonction de leur investissement. Les investisseurs d’un FCP n’ont pas de droits comme les actionnaires de la SICAV. Ils laissent le FCP agir dans leur intérêt.
L’un des points qui caractérisent la SICAV est le montant de son capital. Contrairement au FCP dont le capital minimum est de 400 000 euros, la SICAV débute avec un capital minimum de 7,5 millions d’euros.
Les différentes catégories d’OPCVM
Sur le marché financier, il existe 6 catégories d’OPCVM, qui se distinguent par les différents actifs qu’elles proposent. La définition des catégories d’OPCVM est effectuée par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Les OPCVM actions
Ce type d’organisme de placement se spécialise dans l’achat d’actions sur les marchés financiers européens, français ou internationaux. La règlementation de l’AMF impose à ces sociétés de posséder au moins 60 % d’actifs financiers sous la forme d’actions. Le reste peut être investi dans des valeurs mobilières moins fluctuantes pour que le rendement de l’organisme soit plus stable.
Contrairement à un particulier, un OPCVM en actions ne peut pas vendre ses actions pour retirer de l’argent. En cas de baisse sur le marché, la société de gestion en charge du fonds d’investissement peut juste réaliser des échanges grâce à des actions refuges.
Les actions refuges désignent des valeurs mobilières dont les cours ne subissent pas les variations conjoncturelles.
Les OPCVM obligations
Cet OPCVM est un fonds d’investissement dont les instruments financiers sont uniquement des obligations. Ces valeurs mobilières sont des créances émises par des organismes publics ou privés, qui portent sur le moyen ou le long terme.
Les obligations sont réputées être des produits financiers plus stables que les actions. Investir dans un OPCVM obligations permet donc de faire un placement moins risqué. Toutefois, ces valeurs mobilières peuvent subir des variations proportionnelles à celles des taux d’intérêts et directeurs. Le risque existe donc avec ces instruments.
Les OPCVM alternatifs
Plus connus sous le nom de « fonds de multigestion alternative », les OPCVM alternatifs recherchent une performance non impactée par les variations sur les marchés boursiers classiques. Les conditions à respecter pour investir dans ce type d’organisme sont multiples, car le risque est plus élevé.
Si vous voulez faire un placement financier dans un OPCVM alternatif, vous devez avoir un capital suffisant et de l’expérience dans l’investissement des organismes de placement collectif. Ces fonds de valeurs mobilières reposent essentiellement sur des instruments de la bourse, comme les contrats à terme et les options sur actions.
Les OPCVM monétaires
Ces fonds de valeurs mobilières détiennent uniquement des titres de créance négociables. Les titres sont édités à court terme et émis par l’État (bons du Trésor), les grandes entreprises et les banques. La durée de ces titres détenus dans un portefeuille est réduite, ce qui rend l’investissement en bourse plus sécurisé. La contrepartie de cette sécurité : un rendement inférieur à celui des autres actifs.
Les OPCVM à formule
Un OPCVM à formule est un fonds de placement avec des produits structurés qui visent une performance exceptionnelle. Ils résultent de l’usage de formules mathématiques. Le principe de ces fonds : créés pour une période bien déterminée, ils proposent à l’épargnant de récupérer tout ou une partie de son capital investi à la fin de la durée de placement.
La période de placement en bourse varie entre 2 et 10 ans. Cependant, selon la tendance observée sur le marché, les souscripteurs qui achètent des parts optent généralement pour une durée comprise entre 6 et 8 ans. Si l’épargnant décide de revendre ses parts, il ne pourra plus récupérer l’intégralité de son capital initial. Les titres proposés par un OPCVM sont principalement des obligations et des instruments à risque.
Les OCPVM diversifiés
Singularité de ces fonds d’investissement : ils ne sont soumis à aucune règlementation de l'AMF ou obligation en termes de valeurs mobilières détenues. En France, les produits proposés sont variés. Les investisseurs peuvent opter soit pour des actions, des ETF ou des obligations.
Les risques auxquels vous êtes soumis en tant qu’investisseur varient selon les choix effectués par la société de gestion. Cependant, avant la souscription à un OPCVM, toutes les règles sont clairement énoncées. Vous savez donc à quels risques vous vous exposez en réalisant votre choix.
Les avantages et inconvénients des OPCVM
Investir dans un OPCVM permet de placer de l’argent sur un grand nombre d’instruments. C’est donc un choix idéal si vous voulez diversifier votre investissement et limiter les risques de perte. La mise de départ, assez faible, varie entre quelques dizaines et quelques centaines d’euros. Les OPCVM se montrent donc accessibles à tous les profils d’investisseur.
De plus, vous confiez votre épargne à un spécialiste de la gestion d’actifs. Vous pouvez ainsi investir dans un OPCVM même si vous êtes un novice sur le marché financier ou en bourse. Vous avez surtout accès à un large choix de valeurs mobilières, car des milliers d’OPCVM existent en France.
Néanmoins, comme tout investissement, ce type de placement présente des inconvénients. Contrairement à une action, l’OPCVM ne côte pas plus d’une fois par jour. De fait, vous ne pouvez pas faire de transactions plusieurs fois dans la journée. De plus, ce fonds reste soumis à divers frais : frais de courtage, de gestion, de superformance, etc.
Par ailleurs, aucun OPCVM ne propose de garanties pour votre capital. Sa valeur dépend uniquement des valeurs mobilières détenues en portefeuille. Celles-ci peuvent subir une baisse modérée ou forte, en fonction du style de gestion de la société et des tendances de bourse.
Pour mutualiser les risques d’un organisme de placement collectif, vous devez faire un choix adapté à votre profil d’investisseur et votre budget.
Comment acquérir des OPCVM ?
Vous êtes prêt à sauter le pas et acheter des parts dans un OPCVM ? Tout d’abord, ouvrez une enveloppe fiscale dans un établissement financier. Pour cela, vous pouvez ouvrir un compte-titres ordinaire, une assurance-vie multisupport ou un PEA, à condition que le fonds de placement (FCP ou SICAV) soit investi à hauteur de 75 % de ses actifs dans des instruments européens.
Ensuite, choisissez la société de gestion adaptée lors de l'acquisition de vos parts. C’est elle qui s’occupera de la gestion de votre portefeuille de placement. À ce niveau, vous avez le choix entre les courtiers, les banques en ligne, les sociétés d’assurance et les brokers en ligne. Chaque société de gestion présente ses spécificités.
Les courtiers et les banques en ligne proposent par exemple des offres via des fonds de placement assez diversifiés. Leurs frais de courtage sont aussi moins élevés que si vous optiez pour des banques classiques ou les compagnies d’assurance.
Enfin, sélectionnez l’OPCVM qui correspond à vos besoins. En fonction du niveau de risques que vous êtes prêt à prendre, le secteur dans lequel vous voulez investir et vos objectifs de rendement, ne vous jetez pas sur le 1er organisme qui se présente à vous. Il est fortement recommandé de faire une étude de marché avec 4 à 5 OPCVM avant de signer un contrat et d'acheter des parts dans un OPCVM.
Prenez bien connaissance des conditions, des instruments utilisés et des performances globales enregistrées par les fonds que vous avez sélectionnés.
Vous pouvez utiliser un outil de comparaison pour avoir plus d’informations et affiner vos recherches. Il existe aussi un moteur de recherche destiné aux OPCVM qui référence plus de 50 000 fonds d’investissement. Vous pouvez donc utiliser ces outils pour obtenir l’information dont vous avez besoin et faire un choix plus adapté.
Quelle est la fiscalité appliquée aux OPCVM ?
Les OPCVM sont des valeurs mobilières. De fait, elles peuvent être intégralement détenues dans un compte-titre.
Depuis 2018, les dividendes et bénéfices générés par la vente d’actions et d’obligations sont imposables au prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Ce taux global se compose d’un impôt dont le taux s’élève à 12,8 % et des prélèvements sociaux de 17,2 %. En contrepartie de cette imposition, l’investisseur en OPCVM peut bénéficier des divers abattements en vigueur.
Si le pourcentage du PFU n’est pas intéressant pour l’épargnant, il peut opter pour l’imposition progressive au barème de l’imposition. Il bénéficiera alors des abattements en fonction de la durée de détention, si les titres ont été achetés avant la publication du décret en 2018.
- L’OPCVM est une entité financière qui investit sur différents instruments tels que les obligations, les actions, etc.
- La mission principale de ces fonds OPCVM : aider les investisseurs à placer leurs capitaux dans une ou plusieurs entreprises au fort potentiel de rentabilité.
- Faites un choix parmi les meilleurs intermédiaires financiers du marché pour réussir votre acquisition de parts dans un OPCVM.