L’activité de l’ensemble des acteurs de la construction, de l’immobilier et des établissements bancaires a été fortement ralentie pendant de nombreuses semaines suite à la crise de la Covid-19, qui frappe l’hexagone depuis le début de l’année 2020. Alors, les taux de crédit immobilier sont-ils toujours favorables ? Quel est l’impact de la crise sanitaire liée au coronavirus sur les emprunts bancaires ? Est-ce encore le moment d’investir ? Si oui quelles sont les conditions d’octroi ? Le blog Ooinvestir vous apporte quelques éléments de réponse.
Taux de crédit immobilier : est-ce le moment d’investir ?
Avec le confinement, l’économie française a été mise à l’arrêt pendant plusieurs semaines et doit encore composer aujourd’hui avec les restrictions dues aux conditions sanitaires et aux mesures mises en place.
Si 2019 a connu des records en termes de transactions immobilières en France avec + d’1 million de ventes enregistrées, la pandémie actuelle est venue bouleverser le secteur de l’immobilier. Les ventes en cours ont pu être finalisées pendant le confinement grâce à la mise en place de la signature électronique des actes de vente et à l’octroi d’un délai supplémentaire pour le montage et l’obtention des dossiers de financements bancaires.
Une enquête réalisée par l’association Qualitel et l’Institut Ipsos, révèle que depuis le déconfinement, bon nombre de Français souhaitent changer de logement pour disposer de davantage de place et d’un espace extérieur. Malgré tout, le nombre de transactions immobilières recule en 2020 par rapport à 2019 car la solvabilité des ménages a diminué suite aux situations de chômage partiel et aux vagues de licenciements économiques.
Dans un contexte de grande incertitude économique, si le marché immobilier tend à ralentir par rapport à l’année précédente, rien n’indique à l’heure actuelle une brusque remontée des taux. Si vous êtes emprunteur, c’est donc encore le moment d’investir dans l’immobilier !
Le blog Ooinvestir vous guide pour choisir la ville où investir dans le contexte du nouveau coronavirus
Quel est l’impact de la crise du coronavirus sur les taux ?
L’impact de la crise sanitaire sur l’économie mondiale est important et vient perturber le marché immobilier français. S’il est difficile à l’heure actuelle de mesurer les répercussions de la Covid-19 sur les taux des crédits immobiliers, il est plus évident de constater que le choc économique perturbe, depuis plusieurs mois, les marchés financiers, toujours très sensibles à la moindre incertitude économique. Cependant, ce ne semble pas être la tendance en ce moment.
En effet, les taux d’intérêts bancaires restent très avantageux pour les emprunteurs souhaitant se lancer et concrétiser un projet immobilier. La FED (Réserve Fédérale Américaine), la BCE (Banque Centrale Européenne) et bien d’autres banques ont même récemment baissé leur taux d’emprunt afin d’encourager une reprise du secteur immobilier et rattraper le retard dû à la pandémie de Covid-19. En effet, la politique de relance actuelle vise, pour soutenir l’économie du pays, à maintenir des taux d’intérêts bas, favorisant la consommation et l’investissement immobilier.
La période est ainsi propice pour souscrire un crédit immobilier, car aucune hausse des taux n’est prévue d’ici la fin de l’année, voir le début de l’année 2021. Et compte tenu de cette stabilité, il peut être même idéal d’effectuer un regroupement de crédits à un meilleur taux pour réduire ainsi vos charges mensuelles en compressant leur taux d’endettement.
Vous souhaitez en savoir sur les prix immobiliers en temps de Covid-19 ? Le blog Ooinvestir y a consacré un article
Les conditions d’octroi d’un crédit ont-elles évolué ?
Si les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont toujours très faibles, il devient toutefois compliqué, lors du dépôt de son dossier de prêt, d’obtenir un financement bancaire en raison des nouvelles conditions d’octroi.
Depuis janvier 2020, les banques appliquent à la lettre les recommandations du HCSF (Haut Conseil de stabilité Financière) et ne peuvent plus accorder de prêt immobilier si le taux d’endettement des emprunteurs dépasse les 33 %. Également la durée de remboursement des crédits doit être inférieure à 25 ans.
De plus, le mode de calcul a changé. Désormais, les banques ne procèdent plus par différentiel mais analysent les revenus globaux d’un côté et les crédits totaux de l’autre, modifiant ainsi la capacité d’emprunt des emprunteurs. Ces nouvelles restrictions pénalisent surtout les investisseurs pour lesquels il reste encore un crédit à rembourser et qui souhaitent se lancer dans un nouveau placement immobilier locatif.
À ces nouvelles règles s’ajoute une exigence accrue quant au profil des emprunteurs pour l’attribution d’un prêt immobilier. Certains candidats à l’emprunt qui évoluent dans des professions fragiles comme les commerces, du tourisme et de l’hôtellerie, de la restauration ou encore travaillant dans des compagnies aériennes, auront davantage de difficultés pour avoir accès au crédit immobilier sans apport à injecter. Leurs dossiers sont étudiés à la loupe et le taux de refus a considérablement augmenté.
Le coronavirus a engendré une crise de confiance quant à la capacité de remboursement des emprunteurs et les banques jouent plus que jamais la prudence en réservant leurs accords de crédits aux dossiers les plus solides.
La Covid-19 fait peser des incertitudes sur l’avenir économique mondial et il n’est pas possible de définir aujourd’hui combien de temps va durer cette situation.