Le retour des beaux jours donne des ailes au marché de l’immobilier. Entre la sortie de l’hiver et l’approche de la coupure estivale, de nombreux particuliers pensent au nouvel élan à insuffler à leur vie pour la rentrée… Pour une résidence principale ou pour un investissement locatif, les données des experts immobiliers montrent que les transactions se multiplient chaque année à la même période en France. Conséquence directe de ce regain d’activité sur le marché de la pierre : une hausse des prix. Et 2021 n’échappe pas à la règle malgré un contexte sanitaire qui chamboule les habitudes bien établies dans la société.
Alors faut-il acheter ou vendre quand le printemps pointe le bout de son nez ? Éléments de réponse avec le blog Ooinvestir.
Un marché de l’immobilier plus ou moins dynamique selon la période de l’année
C’est une réalité observée par tous les professionnels du secteur immobilier : la dynamique d’achat et de vente fluctue au gré des saisons. Des pics saisonniers, liés aux objectifs des acheteurs et des vendeurs, se répètent chaque année.
En agence immobilière, l’activité est systématiquement plus soutenue au printemps, par exemple avec des demandes pour une résidence secondaire en bord de mer dans la perspective de l’été ou une résidence principale dans une nouvelle ville pour la rentrée. Ce qui tire mécaniquement les prix vers le haut…
À l’inverse, en plein cœur de l’été, en juillet et en août, les investisseurs ne se pressent pas pour une visite, et les prix ont tendance à diminuer. En hiver aussi, l’activité se fait plus calme, avec les mêmes conséquences sur les prix. Dans une étude publiée en 2020 et basée sur les données des notaires et les données de l’administration fiscale, l’Insee notait que le 3e trimestre était de loin la période où le volume de transactions était le plus élevé en France. Cela correspond à une recherche entreprise au printemps, en tenant compte des délais légaux de 3 mois entre la date du compromis et la date de signature de la vente chez le notaire.
La crise sanitaire a accentué cette tendance. Au sortir du 3e confinement, les Français semblent axer leur recherche sur des biens avec un extérieur (balcon, terrasse voire jardin) et sont prêts à s’éloigner des grands centres urbains pour gagner des mètres carrés supplémentaires, avec des pièces en plus et des chambres pour chaque enfant.
Côté prix, les incertitudes semées par le Covid-19 pourraient avoir tendance à calmer la tendance à la hausse, les investisseurs immobiliers préférant conserver des économies. Autre facteur à prendre en compte : les banques sont plus regardantes sur les dossiers de crédit. Malgré des taux d’intérêt à leur plus bas historique, le volume de dossiers de prêts refusés par les banques a été multiplié par 3 fin 2020…
Le marché de l’investissement locatif montre aussi une sensibilité aux variations saisonnières. Dans le cadre de la loi Pinel par exemple, la signature chez le notaire intervient au moment de la réservation du logement, et non à la date d’achèvement des travaux. Un particulier qui se lance dans un projet d’achat immobilier en vue d’une location pourra donc aussi être animé par un objectif calendaire, d’où une activité plus soutenue avant l’été ou en fin d’année. Pour rappel, la loi Pinel s’adresse aux propriétaires qui souhaitent réaliser un investissement locatif dans un appartement neuf pour une durée minimale de 6 ans et dans des zones de France définies, en contrepartie d’une forte défiscalisation.
Immobilier : des conditions idéales pour vendre au printemps
Pour les propriétaires, le printemps s’impose aussi souvent comme la saison idéale pour vendre sa maison ou son appartement. Toutes les conditions sont réunies, avec en 1er lieu une forte accélération du marché de l’immobilier. Cela s’explique par la reprise de projet mis en pause pendant l’hiver.
De plus, comme il faut en moyenne compter 3 mois entre la date de la signature du compromis de vente et la signature définitive chez le notaire, les familles font leur calcul. Pour déménager durant l’été et permettre aux enfants de faire leur rentrée dans leur nouvelle école dans les meilleures conditions, le compromis doit être signé au plus tard fin mai… La recherche immobilière doit donc commencer dès la sortie de l’hiver.
Autre atout si vous comptez mettre en vente votre logement à cette période : le printemps le présentera sous son plus bel aspect, avec une lumière avantageuse et des journées qui rallongent, pour des opportunités de visites plus importantes.
Attention toutefois à l’effet d’emballement. Si le printemps est la période de l’année où les biens sont les plus nombreux sur le marché, cela signifie aussi que la concurrence est encore plus marquée entre chaque appartement et maison… Il faut donc que le bien que vous mettez en vente sorte du lot et ne se retrouve pas noyé dans la masse, sous peine de ne pas trouver preneur. Il est aussi important d’afficher son bien au prix correct, en phase avec le marché, pour éviter la mauvaise surprise.
Ces villes où les prix remontent au 2e trimestre
Quitter la ville pour la province ? Les envies d’ailleurs nées des confinements successifs n’entament pas la dynamique du marché immobilier des grandes villes, d’après l’étude menée par Meilleurs Agents. À l’exception de Toulouse et Montpellier, les prix augmentent dans les principales agglomérations de France.
Un rebond des prix à Paris
À Paris, où le prix de référence au mètre carré atteint 10 296 €, la hausse des tarifs s’établit à 0,3 % sur le seul mois d’avril, de quoi quasiment effacer la baisse constatée début 2021 (-0,5 %).
Le marché immobilier dans la capitale affiche donc une belle résistance, malgré la quête d’espace pour son logement qui s’impose comme une attente de plus en plus forte chez les acheteurs. Paris conserve néanmoins tout son pouvoir d’attractivité, tant à l’international qu’en France. Malgré la crise, 48 % des moins de 35 ans indiquent vouloir vivre et acheter un appartement à Paris. La ville séduit toujours pour son dynamisme, son offre culturelle, ses possibilités de sorties et les perspectives professionnelles qu’elle offre. De quoi assurer l’activité des agences immobilières !
À Nantes, tous les indicateurs au vert
+1,5 % en début d’année, + 0,6 % pour le seul mois d’avril : à Nantes, le marché immobilier se porte à merveille ! La capitale des Pays de la Loire poursuit sa trajectoire de hausse, portée par son dynamisme économique, sa proximité avec l’océan et son cadre qui séduisent toujours de nouveaux habitants.
Nantes fait partie de ces villes importantes qui bénéficient d’une excellente image auprès des Français grâce à sa posture intermédiaire : grande sans être démesurée, urbaine sans être déconnectée de la nature et des grands espaces. Conséquence, les transactions immobilières s’envolent !
Tout savoir pour réaliser un investissement locatif à Nantes
Marseille, l’atout charme de la Méditerranée
Pas de modification de tendance à Marseille : les hausses immobilières se poursuivent dans la ville avec une progression des prix de + 4% au cours de l’année 2020, confirmée début 2021 par + 0,7 % au 1er trimestre et + 0,6 % pour le seul mois d’avril.
Douceur du climat et tarifs abordables pour une grande métropole européenne dynamique expliquent cet engouement. À Marseille comme partout en France, les futurs propriétaires peuvent d’ailleurs profiter de dispositif tels que le Pinel pour réduire leurs impôts en se constituant un patrimoine immobilier au soleil.
Tout savoir pour réaliser un investissement locatif à Marseille
Nice repart sur de bonnes bases
Après un certain tassement début 2021 (-0,8 % au 1er trimestre), le marché immobilier de Nice inverse la tendance avec l’arrivée des beaux jours. Les prix repartent à la hausse dans la ville et progressent de 0,3 % en avril. Soleil, mer et tissu économique solide contribuent au succès de Nice où le prix de référence au m2 atteint désormais 4 468 €.