« Restez chez vous » : du confinement au déconfinement, cette phrase a été le mot d’ordre de ces dernières semaines. Restrictions de déplacement, interdiction des rassemblements, mise à l’arrêt des entreprises… autant de mesures qui ont bouleversé le quotidien de tous les ménages. L’annonce d’une période de confinement le mardi 17 mars 2020 a eu des impacts forts sur l’économie du pays et la vie des ménages, mais également sur leur façon d’appréhender leur vie professionnelle et personnelle depuis leurs domiciles. Parmi les secteurs touchés par les répercussions de cette crise sanitaire : le marché de l’immobilier.
Que change la crise du Covid-19 pour les futurs acheteurs ? Quel impact sur le marché de l’immobilier en France ? Maison ou appartement, quels sont les nouveaux critères d’achat ? Quid de l’impact de la situation sur les prix, l’accès au crédit et les taux d’intérêt ? Comme le révèle l’étude menée par le promoteur Capelli et l’institut d’enquête Poll & Roll, les futurs propriétaires ont revu l’ordre de leurs priorités pour leur projet immobilier.
Quel avenir pour le marché de l’immobilier après la crise sanitaire du Covid-19 ?
Les vendeurs, les agences, les promoteurs et l’ensemble du secteur de l’immobilier peuvent être rassurés : l’étude citée atteste que 2 Français sur 3 qui avaient un projet d’achat avant l’épidémie de Covid-19 souhaitent toujours le concrétiser. Les transactions devraient donc se poursuivre au cours de l’année 2020. En incluant propriétaires et locataires qui souhaitent déménager, 1 Français sur 5 envisage de changer de logement au cours des prochains mois. Ceci fait directement suite aux impacts de l’épidémie de coronavirus, en particulier aux difficultés à concilier activité professionnelle à domicile et vie de famille, ainsi que, pour beaucoup, le ressenti d’un manque d’accès à l’extérieur.
Bien que la volonté d’investir dans la pierre reste présente, 2 éléments doivent être notés.
- Certains foyers ont perdu en pouvoir d’achat et ont vu leurs économies fondre.
- Les ménages ont moins confiance en l’avenir des entreprises et de l’économie, d’autant plus que l’évolution de l’épidémie reste encore incertaine.
Selon l’étude de Capelli et Poll & Roll, 1 foyer sur 3 se déclare moins confiant. Des incertitudes qui vont peser sur le marché de l’immobilier, notamment en termes d’évolution des prix. Les prix pratiqués peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse. Toutefois, le secteur de l’immobilier demeure une valeur refuge particulièrement appréciée des investisseurs.
L’astuce Ooinvestir : pendant le confinement, impossible de se rendre chez son notaire pour signer un acte de vente. En revanche, une mesure prise par le gouvernement en réponse à cette situation peut vous permettre de devenir propriétaire même en temps de crise sanitaire : la signature électronique des actes de vente. Pendant le confinement, le déconfinement ou même après, privilégiez cette solution pour éviter les contacts et simplifier vos démarches. Les banques proposent également la concrétisation de votre prêt immobilier via des outils numériques.
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Achat immobilier : quels sont les nouveaux critères de recherche des Français ?
« La crise actuelle va certainement modifier en profondeur et durablement les projets immobiliers des Français avec de nouveaux critères d’achat prenant en compte les difficultés vécues durant cette période. »
Christophe Capelli – Président du groupe de promotion immobilière Capelli
En France, si 63 % des résidents souhaitent reprendre la recherche de leur futur logement après l’épidémie de coronavirus, 57 % d’entre eux déclarent avoir fait évoluer leur projet immobilier suite à la crise sanitaire et économique. Plages et lacs inaccessibles, déplacements limités, enfants à la maison… le confinement en est la première cause.
L’accès à l’extérieur, ce critère d’achat immobilier devenu primordial
Qu’il s’agisse d’un achat dans l’immobilier neuf ou ancien, un critère est ressorti comme prépondérant dans l’étude menée par Capelli et Poll & Roll : l’accès à l’extérieur. Pour 36 % des Français, disposer a minima d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin privé s’inscrit désormais comme leur premier critère de recherche. Les ménages se déclarent maintenant prêts à s’éloigner davantage de leur lieu de travail pour se rapprocher de la nature. Un choix qui a également un autre atout : en s’éloignant des grandes agglomérations, il est possible d’acheter un logement plus grand.
Choix d’un logement post Covid-19 : à la recherche de plus grandes superficies
En France, parmi les ménages qui veulent investir dans l’immobilier, 1 sur 3 exprime le souhait de résider dans une maison ou un appartement de plus grande superficie. Neufs ou anciens, les rêves en termes de logements évoluent pour de plus grands volumes, des pièces séparées, la possibilité d’installer un bureau pour son activité professionnelle, une salle de jeu dédiée aux enfants, etc.
Devenir propriétaire d’un bien immobilier après le coronavirus : entre rêve et réalité
« [Les ménages] sont plus d’un sur deux à envisager de faire évoluer leur projet. La réalité post-confinement sera sans doute différente, mais ces prises de conscience et ces décisions seront à prendre en compte par l’ensemble de la profession pour amener des réponses aux projets immobiliers des Français. »
Christophe Capelli – Président du groupe de promotion immobilière Capelli La volonté de changer de logement à l’issue de la crise du coronavirus a été rapidement ressentie et confirmée par l’étude menée par Capelli et Poll & Roll. Il est désormais possible d’avoir un éclairage sur l’évolution des projets immobiliers des Français. Toutefois, certaines questions restent encore sans réponse : comment vont évoluer les prix de l’immobilier ? Quels seront les taux d’intérêt pratiqués par le secteur financier et les banques ? Les Français vont-ils avoir le budget, et le crédit, nécessaire pour acheter le bien de leur rêve ? Quels compromis vont-ils devoir trouver pour améliorer leur qualité de vie sans s’endetter outre-mesure ? Il sera nécessaire de patienter encore plusieurs mois avant de pouvoir répondre concrètement à ces interrogations en fonction des réactions du secteur de l’immobilier, des banques et de l’économie en général.