L’année 2020 se conjugue désormais au passé ! La crise sanitaire liée à la covid 19, outre son bilan humain désastreux, a durement affecté l’économie et la vie quotidienne des Français. La France et le secteur de l'immobilier n’ont pas échappé à cette tempête aussi soudaine qu’inattendue ! Mais quel est l'impact de la situation sur votre projet d'achat immobilier ou de vente en termes d’offre, de demande, de prix immobiliers, de prêt immobilier et le processus notarial ? Les différents segments de l’immobilier n’ont pas traversés les eaux tumultueuses de la même manière. Le blog Ooinvestir dresse un premier bilan d’une année compliquée qui révèle, malgré l'impact de la crise, plusieurs bonnes surprises pour tous ceux qui nourrissent un projet d'achat immobilier !
Le marché immobilier résidentiel résiste bien dans les logements anciens
Selon les chiffres des Notaires de France, les offices notariaux ont enregistré entre 970.000 et 980.000 transactions en 2020. Bien qu’affichant une baisse de 2,5, ce marché se maintient à des niveaux extrêmement élevés. La demande a nourri la hausse des prix du m² qui au niveau national atteint 2,1 %. La situation évolue néanmoins rapidement et de manière contrastée.
Ainsi à Paris, les prix du m² ont, selon les chiffres des notaires, diminués de 1,7 % au cours du dernier trimestre. Néanmoins, à l'échelle du territoire français, le marché immobilier de l’ancien a bien mieux résisté à la crise sanitaire de 2020 qu’à la précédente crise, financière celle-là, de 2008.
Comment l’expliquer ? L’attractivité des taux d’emprunt mais aussi la volonté des citadins privés d’extérieur et échaudés par les contraintes des confinements a nourri de nombreux projets d’achat et accentué le retour vers les campagnes observé depuis 2018. 2020 a en effet été marquée par un regain d'intérêt pour les résidences secondaires. Malgré la surtaxe des résidences de ce type, de nombreux citadins aisés ont de fait concrétisé l'achat d'un bien au vert !
plus difficilement dans les logements neufs
Dans le neuf, cela s’est avéré plus difficile. La paralysie du secteur de la construction durant le confinement du mois de mars 2020 a mis à l’arrêt les chantiers. Retardés, les programmes neufs ont eu plus de mal à trouver preneurs.
À ce contexte inédit s’est ajoutée dans de nombreuses villes les conséquences des élections municipales : le renouvellement des conseils a bien souvent retardé la validation des permis de construire déposés. Conséquence, l’immobilier neuf accuse le coup en 2020 ! Selon les chiffres de l’Observatoire de la Fédération des Promoteurs Immobiliers publiés par le Figaro, l’offre diminue de 40 % tandis que les ventes enregistrent une baisse de 30 % !
Les bonnes nouvelles ne sont néanmoins pas absentes dans ce segment de l’immobilier. Les protocoles sanitaires mis en place par les professionnels ont permis la reprise des chantiers tandis que la prorogation du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro (PTZ) par le gouvernement en fin d’année vont soutenir la demande. Qualitatif, souvent éligible au dispositif de défiscalisation Pinel et accessible à moindre frais grâce au PTZ, l’immobilier neuf offre de belles opportunités aux investisseurs !
>> Le blog Ooinvestir vous donne les perspectives des dispositifs Pinel et PTZ
Immobilier d'entreprise : les bureaux à la peine
Le recul du PIB français estimé à 9 % selon les chiffres de l’Insee publiés par le Point est symptomatique d’un fort ralentissement économique. En activité réduite voire totalement à l’arrêt pour certaines d'entre elles, les entreprises souffrent. Si les faillites n’explosent pas, les projets de création et de développement sont reportés. Dans ce cadre, l’immobilier d'entreprise, notamment le segment des bureaux est à la peine ! Début janvier 2021, le guide indépendant de l’épargne estimait à 50 % la baisse de ce marché directement connecté à l’activité économique.
Qu’en est-il des taux et de l’accès aux crédits bancaires ?
Débutée avec des taux de crédits immobiliers historiquement bas, l’année 2020 n’a pas vu ces derniers remonter pour cause de crise sanitaire, bien au contraire ! Selon les relevés du site de référence meilleurtaux.com, les taux ont même diminué fin 2020 et sont toujours exceptionnellement propices aux projets immobiliers.
En revanche, les emprunteurs potentiels des secteurs les plus touchés par la crise (restauration, aéronautique, tourisme…) ont malheureusement vu se restreindre l’accès au crédit immobilier. Les banques se sont montrées beaucoup plus attentives dans la prise en compte du risque propre à chaque demande crédit pour financer un achat immobilier.
Selon les chiffres de l’Observatoire du Crédit Immobilier présentés par la société de courtage CAFPI, le pourcentage de dossiers refusés par les banques est passé de 10 % en 2019 à 14 % en 2020. Craignant une trop forte fermeture du robinet du crédit bancaire, le ministre de l’économie a rapidement réagi en portant le taux maximum d’endettement des ménages de 33 à 35 %, en augmentant la durée maximale d’amortissement de 25 à 27 ans et en passant le taux maximum autorisé de dérogations à ces règles de 15 à 20 %.
Confinements : quel(s) impact(s) sur l’immobilier ?
Face à la propagation du nouveau coronavirus, le gouvernement a imposé par 2 fois un confinement à domicile de la population. Cette situation inédite n’a pas été sans conséquences négatives sur le secteur du logement et de l'investissement immobilier :
- les impayés de loyers ont augmenté ;
- la location immobilière saisonnière s’est effondrée ;
- l’interdiction des visites chez les vendeurs a entraîné un recul des ventes.
Les acteurs de l’immobilier se sont néanmoins mobilisés rapidement pour mettre en place des solutions concrètes pour assurer la continuité de leurs services dans le respect des règles sanitaires :
- accélération de la digitalisation du secteur des visites virtuelles en agence immobilière ou en ligne ;
- télé-procédure dans les offices notariaux.
Une accélération de la digitalisation qui a sans nul doute limité les conséquences de la crise Covid sur le marché !
2020 a une fois encore démontré la solidité de la pierre. Comme toujours, les investisseurs du secteur immobilier les plus avertis sauront profiter des conditions exceptionnelles pour financer par prêt immobilier un achat de logement. Les vendeurs et les investisseurs qui prendront le temps d'étudier le marché et notamment l'évolution des prix trouveront toujours un secteur immobilier français dynamique. Habitation principale, résidence secondaire ou investissement locatif, l'impact de la crise est à relativiser et c'est le moment de concrétiser votre projet d'achat immobilier !