Avec pas moins de 2 confinements successifs, 2020 est une année compliquée qui a totalement bouleversé la vie de bon nombre de français. Pour répondre à la pandémie provoquée par le coronavirus, l’état d’urgence sanitaire a été déclaré jusqu’au 16 février 2021. La mise en place de mesures inédites a fortement impacté l’économie et ralenti de nombreux secteurs, comme celui du logement. Alors, comment les banques réagissent-elles face au contexte de la crise sanitaire ? Leurs conditions d’attribution de financements bancaires ont-elles évolué ? Décryptage d'une situation particulière avec Ooinvestir.
Paradoxe : des taux très favorables et des conditions durcies
En France, les conditions d’emprunt sont beaucoup plus favorables aujourd’hui qu’il y a quelques années pour les emprunteurs, avec des taux d’intérêt historiquement bas. Les meilleurs dossiers se voient attribuer des taux à 0,58 % sur 15 ans, et à 0,84 % sur 20 ans selon le courtier Empruntis . Pour autant, il n’est pas pour autant évident d’emprunter de l’argent aujourd’hui.
La baisse des taux des crédits immobiliers, particulièrement attractifs pour les prêts de longue durée, de 20 à 25 ans, traduit une volonté de la part des organismes bancaires de soutenir une reprise du secteur du logement. Paradoxalement, l’accès au crédit se restreint de plus en plus. En effet, les ménages français, fragilisés par le chômage partiel dû à la crise sanitaire, ont du mal à obtenir une validation de leurs demandes de financements bancaires.
Cette situation contradictoire impacte les aspirants propriétaires qui travaillent dans des domaines d’activité fortement touchés par la crise économique actuelle, due au coronavirus, tels que l’hôtellerie, le secteur de la restauration, l’événementiel, la culture, les compagnies aériennes… Avec le confinement, de nombreux demandeurs se retrouvent ainsi complètement vulnérables face à ce climat d’incertitude, générant une certaine frilosité de la part des établissements créditeurs.
"Les taux d’intérêt sont stables et proches des records historiques, mais les conditions d’octroi des crédits sont de plus en plus drastiques", constate Philippe Taboret, directeur général adjoint de chez Cafpi.
En dehors même de la crise de la covid-19, les conditions d’emprunt s’étaient durcies depuis le début de l’année suite aux prescriptions du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) recommandant explicitement aux banques de limiter l’octroi des crédits immobiliers dans une limite maximum de 33 % de taux d'endettement. Ces nouvelles recommandations ont eu pour effet d'accroître le nombre de refus de prêts immobiliers, atteignant 15 % sur les mois de septembre et octobre, contre 5,5 % sur 2019 !
Face à ce phénomène, le HCSF, présidé par Bruno Le Maire, a décidé le 17 décembre 2020 d’assouplir la limite d’endettement demandée en la passant à 35 %.
L’incertitude liée à la situation sanitaire rend l’acquisition immobilière particulièrement difficile pour les emprunteurs aux dossiers les plus fragiles ou dont la santé est considérée « à risque » par les compagnies d’ assurances.
Quels éléments indispensables pour les banques en 2020 ?
Pendant toute l’année 2020, les organismes bancaires se sont fait de plus en plus sélectifs quant aux critères d’attribution des prêts immobiliers pour 2 raisons principales :
- une durée de remboursement des emprunts ne devant pas dépasser 25 ans ;
- un taux d’endettement du ménage devant être inférieur à 33 % des revenus suivant les recommandations du HCSF de janvier 2020.
Depuis la crise de la Covid-19, les banques refusent de prendre le moindre risque et regardent de très près chaque dossier. Elles sont très attentives en particulier à l’activité professionnelle du ou des emprunteurs, les banques leur demandant bien souvent de patienter avant d’engager un quelconque projet d’achat immobilier.
« Les banques appliquent actuellement strictement les recommandations du Haut conseil de stabilité financière. Toutefois, des solutions existent pour optimiser le plan de financement ou réduire l’endettement d’un emprunteur et faciliter ainsi l’acceptation de son crédit immobilier par une banque.” explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
Alors pour pouvoir prétendre à l’obtention d’un prêt immobilier auprès des banques, il est essentiel de soigner votre profil emprunteur ! Parmi les éléments indispensables (par exemple, un emploi stable en CDI) s’ajoutent d’autres critères comme un reste à vivre suffisant (après le règlement de vos mensualités de crédit), une absence de découverts, la constitution d’une épargne précaution…
En effet, pour décrocher un prêt immobilier en 2020 auprès d'un établissement bancaire, présenter comme garantie, un apport personnel significatif (en moyenne 10 % de la somme empruntée) est le plus souvent indispensable. Il constitue un gage de sécurité qui permet de rassurer votre banquier et de diminuer le montant de votre emprunt et donc de faire baisser vos mensualités de crédit. En outre, il prouve votre aptitude à économiser de l’argent et votre capacité de remboursement pour votre futur emprunt.
Si vous ne disposez pas d’un contrat de travail pérenne, comme un CDI ou un poste de fonctionnaire, vous aurez du mal à vous voir octroyer un prêt immobilier. Dans le cadre d’un CDI en période d’essai, vous devrez attendre la validation définitive de votre contrat de travail pour obtenir un accord de financement et valider le déblocage des fonds. N’hésitez donc pas à attendre quelques mois afin de peaufiner votre dossier et de comparer les offres de prêts immobiliers avant d’entreprendre des démarches de financement auprès des banques.
Pour obtenir un prêt immobilier malgré la crise actuelle, il est conseillé de rembourser dans la mesure du possible l’ensemble de vos prêts en cours (comme les crédits à la consommation et les crédits auto) pour augmenter votre capacité d’emprunt. Également, pensez au regroupement de crédits afin de rembourser une mensualité plus faible et de diminuer de la même manière votre taux d’endettement.
Le conseil Oonvestir : faites appel à un professionnel
Différentes solutions peuvent faciliter l’obtention de votre prêt immobilier et obtenir un taux intéressant, notamment celle de passer par un courtier en financement.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un professionnel du crédit immobilier le plus tôt possible. Ce courtier vous fournira un avis objectif sur la faisabilité financière de votre projet immobilier et sur les solutions à mettre en place pour obtenir un accord bancaire.
De plus, spécialiste du courtage en prêt immobilier vous conseillera quant au rachat de vos crédits en cours, à la tenue de vos comptes ou au niveau de l’apport personnel à injecter dans votre projet immobilier.
Enfin, il négociera pour vous le meilleur prêt auprès des banques, avec un taux d’intérêt intéressant et vous permettra de trouver la meilleure assurance emprunteur possible et de bénéficier de conditions d’octroi de crédits adaptées à votre situation.
Les raisons sont nombreuses pour faire appel à un courtier immobilier ! Ooinvestir vous explique tout