Confinement de la moitié des habitants de la planète, surcharge des systèmes de santé, mise à l’arrêt de nombreux secteurs d’activité, krach boursier… les conséquences de l’épidémie de coronavirus Covid-19 vous semblent particulièrement préoccupantes ? Cette situation exceptionnelle touche sans distinction les salariés, les retraités, les indépendants, les PME, les grandes entreprises et les gouvernements. L’investissement immobilier, plébiscité depuis de nombreuses années pour sa sécurité, est-il réellement à l’abri de cette crise ? À quoi les propriétaires doivent-ils s’attendre ? Quel avenir pour les taux et les crédits immobiliers ? Est-ce le moment d’investir sur le marché locatif en France ? Retrouvez les éclaircissements que vous attendez.
Crise du Coronavirus : l’impact de l'épidémie sur le marché de l'immobilier en France
Si les marchés boursiers et l’économie mondiale s’affolent depuis plusieurs semaines, les propriétaires de biens immobiliers et les investisseurs ont-ils également des raisons de s’inquiéter ? Zoom sur l’impact de la crise du coronavirus sur le marché de l’immobilier français.
Covid-19 et prix de l’immobilier : l’incertitude règne
Gravité de l’épidémie du Coronavirus, durée du confinement, réaction des particuliers et des investisseurs et les impacts pour les locataires… de nombreux facteurs vont influencer dans les semaines et mois à venir l’évolution des prix de l’immobilier en France. Dès lors, difficile de se projeter. Deux principaux scénarios se profilent.
Scénario n° 1 : l’investissement immobilier explose
Au même titre que l’or, l’immobilier est considéré depuis toujours comme une valeur-refuge. Investir dans l’immobilier, c’est s’engager sur du long terme, et ainsi limiter les risques de fortes fluctuations des prix. Autant d’arguments qui peuvent séduire de nombreux investisseurs et épargnants à la recherche de sécurité alors que le Coronavirus touche toute la planète, générant une incertitude grandissante en matière d’investissement. Il conviendra tout de même de veiller au risque de générer une bulle immobilière.
Scénario n° 2 : les investisseurs deviennent plus frileux
Avec la mise au chômage partiel d’une partie de la population et les doutes quant à la santé l’économie mondiale, les acheteurs peuvent se faire plus rares sur le marché immobilier. Les futurs propriétaires prendraient alors davantage de temps pour se projeter dans l’achat d’un logement, maison ou appartement. Le déséquilibre entre l’offre et la demande peut ainsi entraîner une baisse des prix de l’immobilier en France.
Les conséquences de la crise du Coronavirus sur les constructions neuves
Une crise sanitaire qui se transforme en crise économique d’envergure internationale : c’est ce qui est actuellement en train de se produire. En cause ? La pandémie du coronavirus et son développement exponentiel dans les principales puissances mondiales dont la Chine, de nombreux pays d’Europe et les Etats-Unis faisant face à la crise du Covid-19.
Du côté des constructions de logements neufs, des retards risquent d’être rapidement pris sur les chantiers en cours et ceux programmés, impactant in fine le marché immobilier neuf. En effet, les professionnels du BTP s’inquiètent du manque de protection de leurs équipes. Un certain nombre d’entreprises ont ainsi mis à l’arrêt leur activité dans l’attente de nouvelles mesures sanitaires. Par ailleurs, une éventuelle baisse des prix de l’immobilier pourrait directement impacter l’investissement immobilier par une baisse de l’offre et de la vente de logements neufs au cours de l’année 2020. Une possibilité qui est envisagée par Franck Vignaud, directeur du Laboratoire de l’immobilier.
Loyers pendant et après la pandémie du coronavirus : à quels contrecoups s’attendre ?
S’il est un domaine en France où les conséquences de la crise du coronavirus ne se font pas attendre, il s’agit de l’investissement immobilier sur le marché locatif. Les salariés au chômage partiel, les travailleurs précaires, les personnes dont les contrats de travail ne sont pas renouvelés et les chefs d’entreprise dont l’activité est réduite, voire arrêtée, risquent d’éprouver des difficultés financières les empêchant de régler tout ou partie de leurs loyers. Réaction en chaîne : les propriétaires, particulièrement ceux en recherche de rendement immédiat (en raison des échéances de crédit à régler), risquent de rencontrer à leur tour des soucis financiers. Néanmoins, à moyen et long terme, et à moins d’une récession économique grave, les prix des loyers ne devraient pas être impactés par le Covid-19.
Pour rappel, dès le début du confinement, le gouvernement informait dans une annonce de l’allongement de deux mois de la période de la trêve hivernale a été instauré. Les bailleurs restent ainsi dans l’impossibilité d’expulser un locataire ne réglant pas ses loyers jusqu’au 31 mai 2020.
L’incidence du coronavirus sur les banques et les taux des crédits immobiliers
Vous envisagez de contracter un prêt auprès d’une banque mais le contexte de la crise du Coronavirus vous fait craindre une hausse des taux d’emprunt ? Au vu de la conjoncture actuelle, la Banque centrale européenne n’a qu’une seule option : maintenir les taux d’intérêt très bas déjà en vigueur depuis plusieurs années. Le risque de voir les taux d’intérêt des prêts immobiliers flamber est donc très limité. Seule ombre au tableau pour les investisseurs : les banques seront certainement amenées à durcir les conditions d’octroi des crédits et des prêts afin de se protéger du risque de non-remboursement. Depuis la fin de l’année 2019, des mesures plus restrictives avaient déjà été prises et un grand nombre de banques limitait la durée des crédits à 25 ans et le taux d’endettement à 33 %.
Si les taux des crédits immobiliers sont particulièrement bas, n’oubliez-pas pour autant de profiter du Prêt à taux zéro (PTZ) pour votre projet d’investissement immobilier !
L’immobilier est-elle toujours une valeur-refuge en temps de crise du Coronavirus ?
En comparaison avec des placements adossés à des marchés financiers, tels que l’achat d’actions, les contrats d’assurance-vie, le PEA ou le compte-titre, l’immobilier reste une valeur sûre en cette période difficile. En effet, la pierre est un actif tangible ayant une valeur intrinsèque, quelle que soit sa forme : résidence principale, investissement locatif, SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier dont la gestion est prise en charge par une entreprise professionnelle) … De plus, l’immobilier est davantage protégé des fluctuations souvent incompréhensibles de la Bourse. Investir dans le foncier et la pierre, c’est investir avec une vision à long terme. À la clé ? Une volatilité réduite, un investissement pérenne avec, surtout sur le marché immobilier locatif, des opportunités de défiscalisation intéressantes (loi Pinel, loi Denormandie, Censi Bouvard, etc.).
Suivez le guide des dispositifs de défiscalisation immobilière