Dans quelles villes investir dans l’immobilier en colocation ?
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La part des revenus qu’un locataire dépense en moyenne pour se loger dans l’hexagone est particulièrement importante : 38 % selon l’étude de Sofinscope publiée en 2019. Une proportion conséquente qui amène de plus en plus de Français à se tourner vers une solution économique : le bail en colocation. Le principe ? Plusieurs personnes choisissent de louer ensemble un appartement ou une maison afin de mettre en commun le loyer et les charges afférentes au logement telles que l’électricité, le gaz ou encore la consommation d’eau. Chaque locataire règle donc une partie des frais. En tant que futur investisseur dans l’immobilier, vous voulez profiter de cette tendance ? Ooinvestir vous propose une sélection de villes où investir dans l’immobilier en colocation en France.
3 bonnes raisons d’investir en colocation
Les avantages d’un investissement locatif en vue de proposer votre bien via un contrat de bail en colocation en France ne manquent pas… découvrez-les tous ci-après.
1. Un bail recherché par les locataires
Pour alléger le budget logement, la colocation est une solution idéale. Ce type de contrat de bail, auparavant quasi-exclusivement utilisé par les étudiants, profite désormais d’une clientèle élargie. Aux étudiants se sont ajoutés les jeunes actifs débutant leur vie professionnelle ainsi que les retraités. Une étude menée par Locservice en 2019 précise ainsi la part représentée par chaque catégorie socioprofessionnelle dans les contrats en colocation :
- 52 % d’étudiants ;
- 43 % d’actifs ;
- 5 % de retraités.
2. Un logement loué (quasiment) tout le temps
En moyenne, lorsqu’une ou des personnes quittent leur logement, le bailleur met entre un et deux mois à trouver de nouveaux locataires. Or, pendant ce temps, le propriétaire doit continuer à assumer la charge de son crédit immobilier. Pour éviter cette situation et maximiser la rentabilité locative de son investissement, la colocation est une excellente opportunité grâce à 2 leviers.
- Les colocations sont très recherchées et donc facilement relouées.
- Un colocataire peut choisir de quitter le logement tandis que les autres continueront à y résider, et donc à régler leur loyer. De plus, dans un bail solidaire, les colocataires sont tenus de continuer à payer la part du colocataire parti.
3. Un prix d’achat au mètre carré attractif
Par essence, un logement en colocation doit permettre à plusieurs personnes de cohabiter. Il est donc nécessaire de prévoir l’achat d’un bien immobilier comportant plusieurs chambres et une grande pièce de vie. Contrairement à l’achat d’un studio ou d’un 2 pièces, ce type d’investissement locatif nécessite de s’orienter vers des habitations de grande superficie. Et ceci offre un avantage considérable : le prix au mètre carré y est moins élevé, et donc la rentabilité locative brute est meilleure. Pour preuve : à Lille, par exemple, le prix moyen au mètre carré d’un appartement en location est de 3 219 €, contre seulement 2 678 € pour une maison selon Meilleursagents.com.
Investir en colocation à Paris et à Marseille
Étudiants, salariés ou retraités : les personnes à la recherche d’une colocation à Paris et à Marseille ne manquent pas. En effet, les prix des loyers sont particulièrement élevés dans ces 2 villes, incitant d’autant plus les habitants à chercher un moyen économique de se loger et ainsi préserver leurs revenus.
Paris, sa culture, son patrimoine, son bassin économique… et son marché immobilier des plus tendus. Les particuliers qui souhaitent investir dans l’immobilier de la capitale et de son agglomération profitent d’une forte pression démographique et de loyers élevés. Comptez en moyenne 29 €/m² à la location, soit 580 € par mois pour un studio de 20 m². Un tarif qui peut s’envoler pour des logements situés dans Paris intra-muros, notamment dans les quartiers prisés, ainsi que pour les biens meublés, proposés au-dessus du prix du marché. Les revenus locatifs des investisseurs dans ces secteurs peuvent donc être particulièrement élevés. Pour faire l’acquisition d’un appartement en région parisienne, il vous faudra toutefois débourser plus de 10 000 €/m². Pour les budgets plus modestes, il est possible d’investir dans le locatif de la grande couronne parisienne ou d’opter pour un projet de rénovation : les investisseurs pourront ainsi profiter d’un très bon rendement locatif.
Après Paris, Marseille est la seconde ville française en nombre d’habitants. Cet atout offre des perspectives intéressantes pour un investissement locatif en colocation. En effet, la cité phocéenne a gagné plus de 63 000 habitants entre 1999 et 2015 selon l’Insee, en particulier dans les zones résidentielles situées à l’est et au nord-est (Trois-Lucs, la Valentine, les Camoins...) et dans l’hyper-centre (Cinq-Avenues, Saint-Jean-du-Désert…). En moyenne, les prix de l’immobilier à Marseille sont de 2 943 €/m²* pour un appartement. Pour une maison, type de bien plus rare dans l’agglomération, il faudra s’acquitter d’environ 3 772 €/m²* pour devenir propriétaire. Les loyers, quant à eux, sont en moyenne de 13,8 €/m².
Choisir une ville étudiante : Lyon, Clermont-Ferrand ou Lille
Encore aujourd’hui, les étudiants restent le cœur de cible des investissements immobiliers en colocation. Il peut ainsi être pertinent de se pencher vers les villes regroupant de nombreux établissements d’enseignement supérieur. Si tel est votre choix, vous pouvez par exemple envisager d’acquérir un bien immobilier à Lyon, Clermont-Ferrand ou Lille et d’en confier la gestion locative à une agence du secteur.
Lyon est une ville reconnue pour son essor économique, sa vie culturelle et son tissu entrepreneurial. Mais Lyon, c’est aussi 4 grandes universités, des centaines de cursus de formation différents et plus de 155 000 étudiants. Un chiffre auquel pourraient s’ajouter jusqu’à 40 000 étudiants supplémentaires d’ici à 2030. Par ailleurs, les prix des loyers y sont élevés, 15,9 €/m² à la location en moyenne. Vous souhaitez devenir propriétaire à Lyon ? Les appartements de type 3 ou plus sont affichés en moyenne à 4 965 €/m² et les maisons à 5 445 €/m² selon Meilleursagents.com.
Troisième ville étudiant où investir en colocation : Lille. Proche de Paris, le chef-lieu de la région des Hauts-de-France s’inscrit également comme une cité internationale grâce à la proximité de la Belgique, son aéroport et ses nombreuses lignes de TGV. En l’espace de 10 ans, entre 2008 et 2018, le nombre d’étudiants à Lille a progressé de 20 %. Ces derniers doivent consacrer une part modérée de leurs revenus à leur location : ils paient en moyenne un loyer mensuel de 11 €/m². Les propriétaires, quant à eux, devront débourser 1 883 €/m² pour un appartement et 2 115 €/m² pour une maison. Pour réaliser des économies, acheter dans l’ancien et réaliser des travaux peut être une bonne option.
Depuis quelques années, Clermont-Ferrand est entré dans le top des villes où investir dans l’immobilier, et la colocation n’y fait pas exception. Avec 40 000 étudiants sur un total de 300 000 habitants, l’agglomération arrive en 15e position des villes où il fait bon étudier selon Letudiant.fr. Le centre-ville ou les quartiers à proximité des universités et des grandes écoles de Clermont-Ferrand sont des secteurs à prioriser lors d’un achat immobilier en colocation. Selon Meilleursagents.com, les investisseurs peuvent prétendre à un loyer moyen de 11 €/m², plus faible que dans d’autres villes, mais étroitement liés aux prix de l’immobilier : un appartement se vend 1 883 €/m² en moyenne et une maison 2 115 €/m². De quoi réaliser un achat rentable avec un budget modéré.
Saisir l’opportunité des bassins d'emploi : Nantes, Toulouse, Angers ou Strasbourg
Avec des bassins d’emploi dynamiques, les villes de Nantes, Toulouse, Angers et Strasbourg peuvent permettre de maximiser la rentabilité d’un investissement immobilier en colocation. Les locataires y recherchent des biens comprenant plusieurs pièces afin d’avoir une chambre par personne.
Au bord de la Loire, la ville de Nantes regroupait 57 % des projets d’embauche du département sur l’année 2019, soit plus de 39 000 recrutements. Manutention, garde d’enfants, commerce, logistique ou informatique : les domaines d’activité sont variés. Les actifs à la recherche d’une colocation devront payer environ 13 €/m² chaque mois. Pour devenir propriétaire bailleur à Nantes, il sera nécessaire de payer la somme de 3 479 €/m² pour un appartement et 4 131 €/m² pour une maison.
Dans le sud-ouest de la France, Toulouse séduit chaque année un grand nombre de personnes grâce à un tissu économique tiré par l’aéronautique et le spatial. Mais la ville rose a également d’autres cordes à son arc : de nombreuses startups ont choisi d’y élire domicile. Les loyers y sont modérés avec une moyenne de 13,3 €/m², souvent plus élevée si la location est meublée. Les appartements à la vente se négocient au prix de 3 366 €/m². Vous êtes à la recherche d’une maison ? Elles sont affichées au prix de 3 763 €/m².
Le bassin d’emploi d’Angers est reconnu pour sa grande diversité. Depuis 1990, ce sont 37 000 nouveaux emplois qui ont vu le jour, notamment dans les secteurs d’activité du numérique, du tertiaire, de la santé, de l’industrie, du végétal et de la logistique. Au total, les 15 000 entreprises de l’agglomération des Pays de la Loire emploient 94 400 salariés dans le privé. S’y ajoutent plus de 25 000 cadres et professions libérales. Les loyers y sont particulièrement accessibles (10,90 €/m²), tout comme les prix de l’immobilier : 2 457 €/m² pour un appartement et 2 507 €/m² pour une maison selon le site Meilleursagents.com.
Quatrième et dernière ville où réaliser l’acquisition d’un logement en colocation : Strasbourg. Située en Alsace, cette ville est riche d’une culture et d’une histoire forte. L’agglomération strasbourgeoise, appelée « Eurométropole », accueille le Parlement européen. Très majoritairement, le marché du travail de Strasbourg est occupé par le secteur des services (70 %) puis par le commerce (12,9 %) et l’industrie (11,3 %). Les 218 000 salariés de la ville peuvent louer un bien immobilier au prix moyen de 13,40 €. Pour investir en colocation, les futurs propriétaires pourront se tourner vers les appartements, à 3 119 €/m², ou vers les maisons, à 2 906 €/m².