Les 4 questions à se poser avant d’investir dans le vin
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Vous désirez investir dans le vin pour diversifier vos placements et votre portefeuille ? C’est une excellente alternative à l’immobilier, à l’horlogerie ou à l’art ! Mais avant de réaliser cet investissement, il faut vous poser quelques questions essentielles pour vous conforter dans votre idée et atteindre un meilleur rendement.
Alors, vous êtes plutôt bordeaux, bourgogne ou côtes-du-rhône ? Quel que soit le millésime, Ooinvestir vous liste 4 questions auxquelles répondre pour réussir votre placement dans les grands crus de qualité.
1. Investir dans le vin : est-ce réservé aux fins connaisseurs ?
Investir dans le vin sans rien connaître au sujet ? Un sacré challenge ! Cependant, avec du temps et de l’information pertinente, il est possible d’acquérir les connaissances nécessaires.
Pour cela, vous pouvez commencer par vous renseigner sur la consommation vinicole et le prix des vins dans toutes les régions. Par exemple, l’indice de référence, Liv-ex Fine Wine (London international vintners exchange) permet de suivre en ligne l’évolution des investissements et du marché des vins, comme les bordeaux. L’indice a d’ailleurs progressé plus que celui du CAC 40 entre 2014 et 2019 (31 % contre 25 %).
Ensuite, quels que soient votre profil et votre budget, il existe plusieurs moyens pour investir dans le vin millésimé tels que :
- Acquérir directement des bouteilles ou passer par des sociétés de gestion de caves à vin.
- Intégrer des GFV (Groupements fonciers viticoles). Ces sociétés civiles permettent de louer un domaine ou un château plusieurs années à partir de 5 000 euros d’apports environ. La fiscalité est identique à celle de l’immobilier, mais le rendement est faible, généralement autour de 1,2 %.
- Participer à des FCP (Fonds communs de placement), comme Uzès Grands Crus et Ecce Vinum Capital, dont le ticket d’entrée s’élève à plusieurs milliers d’euros. Sous forme d’action ou d’obligation similaires aux unités de compte de l’assurance-vie, vos actifs sont investis dans de grands vins. Toutefois, vous n’en êtes pas directement le propriétaire et des frais de gestion s’appliquent (3,5 % en moyenne).
Très à la mode, le vin biologique produit dans des exploitations respectueuses de l’environnement est aussi une opportunité à envisager.
2. Placement alternatif dans le vin : comment choisir ses investissements ?
Même si la plupart des investisseurs sont des passionnés de vins grands crus millésimés et suivent les conseils de gestionnaires spécialisés en ligne, comme Cavissima ou iDealwine, ce placement intéressant reste ouvert à tous.
Vous êtes novice ? Ooinvestir vous accompagne dans la découverte de 3 sites français qui comprennent la majorité des investissements :
- La Bourgogne, articulée autour de Beaune, l’une des régions les plus connues au monde, avec plus de 80 bouteilles de vin certifiées AOC (Appellation d’origine contrôlée). Ses domaines font partie des plus recherchés (Romanée-Conti, Roumier, Coche-Dury).
- Les nombreux vins crus bordeaux avec le Médoc tels que les châteaux Lafite Rothschild et Margaux, ou le Saint-Émilion. Ils se différencient par leur capacité de garde et de rendement à long terme.
- La vallée du Rhône, dont la consommation et la vente augmentent chaque année avec ses vins de Provence ou le Gigondas.
Il est généralement recommandé d’acquérir des millésimés entre 15 et 20 ans qui se valorisent sensiblement avec le temps et se vendent le mieux. Autre conseil fréquent, effectuer son investissement dans diverses zones géographiques en France et dans le monde, comme :
- en Espagne, par exemple via son millésimé Vega Sicilia ;
- au Portugal ;
- aux États-Unis, dans la Napa Valley ;
- en Chine, sur les coteaux du Haut-Mékong.
Pour diversifier encore plus vos placements, pensez à vous orienter vers les spiritueux rares, de plus en plus présents dans les salles d’enchères.
3. Quels avantages et inconvénients pour un investissement dans le vin ?
Comme investir dans le Bitcoin et la bourse, élargir son patrimoine dans le vin présente des avantages et des inconvénients. Parmi les points positifs :
- Généralement, un bon rendement et retour sur investissement, notamment après 8 à 10 années au minimum. Par exemple, la célèbre Romanée-Conti 1945 peut se vendre jusqu’à 480 000 € avec un prix d’achat aux alentours de 14 000 €.
- Dans certains cas, des productions en petites quantités de vins historiques très prisés, ce qui va augmenter la valeur de la bouteille et par conséquent, sa rentabilité.
- Une demande internationale croissante, notamment en Italie et au Brésil, et une production plus faible qui augmentent les prix du vin, selon la note de conjoncture vitivinicole mondiale 2020 de l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin).
- La consommation à des fins personnelles des bouteilles de vin si la rentabilité souhaitée n’est pas atteinte.
D’un autre côté, parmi les éléments négatifs à prendre en compte :
- L’incapacité de transformer instantanément ces investissements en liquidités.
- La nécessité d’une cave physique, avec des coûts associés, et la bonification dans le temps de seulement certains vins.
- L’existence de contrefaçon de bouteille et un manque de réglementation.
Comme la plupart des produits destinés à une rentabilité financière, l’investissement dans le vin peut comporter quelques risques de perte ou de non-atteinte du rendement souhaité. C’est un élément à garder à l’esprit. Les critères qui vont jouer sur la valeur d’un vin sur le marché sont :
- le prix d’achat de la bouteille et sa conservation ;
- le lieu de production, par exemple en France, en Bourgogne ou dans le Rhône, ou bien dans un autre pays du monde ;
- le savoir-faire et les pratiques du vigneron ;
- sa demande et l’économie mondiale.
Il est intéressant de se renseigner sur les marchés d’autres régions du monde qui sont sous-estimées, telles que le Chili ou l’Afrique du Sud.
4. Achat direct de bouteilles ou investissement en Bourse ?
De manière classique, l’investissement en vin consiste à détenir plusieurs années les produits pour qu’ils prennent de la valeur. Pour acquérir des bouteilles de qualité, physiquement ou en ligne, vous pouvez vous tourner vers un domaine ou un château, ou encore des salles de ventes aux enchères publiques en France et dans le monde. Le but ? Détenir des produits millésimés moins cher, avant même l’embouteillage, en misant sur un bénéfice à la revente.
Toutefois, la rentabilité est directement liée à leur conservation. Cela demande de posséder sa cave patrimoniale fraîche, sans changement de température et suffisamment humide, souvent une vraie contrainte matérielle et financière.
iDealwine, Cavissima ou U’Wine… Des sociétés de gestion de caves à vin peuvent se charger de cette tâche à votre place. Le niveau de garantie y est plus élevé et rend en général l’investissement plus lucratif. Cavissima propose une cave accessible à compter de 20 000 euros et affiche une moyenne de rendement entre 16 et 22 % pour 3 à 4 années de détention.
Autre possibilité, investir dans le vin par le biais de la bourse :
- avec des actions d’entreprises du marché viticole. La présélection des crus constitue un avantage, mais ces actions présentent des risques plus importants et demandent du temps ;
- avec des ETF (Exchange traded funds), des fonds de placement diversifiés et négociés en Bourse. Ils permettent une gestion du risque meilleure et simplifiée, et des performances plus régulières.
Les ETF bénéficient de frais moins élevés que les fonds communs de placement.
- Investir dans le vin peut prendre du temps, pour s’informer et acquérir les bonnes pratiques, mais reste accessible à tous.
- Plusieurs méthodes d’investissement sont envisageables pour diversifier ses actifs et son patrimoine dans le vin.
- Le vaste choix de pays et de zones de production permet de sélectionner en fonction de vos appétences et du potentiel de rentabilité.
- Comme tout investissement, le vin présente des avantages mais comporte des risques à analyser avant de vous lancer dans les grands crus.
- Le choix entre l’acquisition de bouteilles de vin ou leur investissement via la bourse dépend de vos moyens matériels et financiers et de vos objectifs.