5 raisons d’ouvrir un PER
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Épargner au cours de votre vie professionnelle pour vous assurer un complément de revenus à la retraite, c’est possible avec le Plan Épargne Retraite (PER). Ce nouveau produit d’épargne, instauré par la loi PACTE en 2019, harmonise d’anciens dispositifs comme le PERP ou le contrat Madelin. Mais en plus de les simplifier, il vous permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse et d’un panel de solutions pour la sortie du capital. Ooinvestir vous donne cinq bonnes raisons d’ouvrir votre PER pour préparer la retraite.
Raison n°1 : le PER simplifie les produits d’épargne retraite
Le Plan Épargne Retraite (PER) permet de vous assurer des versements complémentaires à la retraite et d’anticiper ainsi une baisse de revenus. Mais jusqu’en 2019, il pouvait être difficile de trouver ses marques parmi les divers dispositifs d’épargne retraite : ils disposaient chacun de règles et d’une fiscalité qui leur étaient propres. La loi PACTE (loi du 22 mai 2019) a changé la donne, en remplaçant ces anciens dispositifs et en les harmonisant.
Le PER est articulé autour de trois volets :
- L’épargne retraite individuelle, qui est alimentée par des versements volontaires. Elle succède au PERP (Plan d’épargne retraite populaire) et au contrat Madelin ;
- L’épargne retraite collective, qui prend le relais du PERCO et qui correspond à l’épargne salariale (abondement de l’entreprise par exemple) ;
- Et enfin le PER obligatoire, qui succède aux contrats dits « article 83 ».
Ces trois formes sont transférables entre eux. Le PER s’adapte ainsi aux évolutions de carrière, tout au long de la période d’activité professionnelle. Une avancée en comparaison des anciens plans d’épargne qui ne pouvaient parfois plus être alimentés au départ de l’entreprise.
Raison n°2 : le PER ouvre droit à des avantages fiscaux
Les versements effectués sur un PER pendant l’année fiscale sont déductibles du revenu net global, ce qui permet des économies d’impôts.
Mais ce dispositif est plafonné et concerne uniquement les cotisations ou versements libres effectués à titre individuel. La somme déclarée ne doit pas dépasser le plafond de déduction.
Si vous êtes salarié, ce plafond correspond :
- À 10 % des revenus professionnels de 2021 dans la limite de 35 194 € ;
- Ou à 10 % du PASS, le Plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 4 114 €.
Si vous êtes travailleur indépendant, le plafond est plus élevé. Mais il ne doit pas dépasser :
- 10 % du bénéfice imposable en 2021 dans la limite de 351 936 €, auxquels s’ajoutent 15 % du bénéfice imposable entre 43 992 € et 351 936 € ;
- Ou 4 114 € qui correspondent aux 10 % du PASS, auxquels s’ajoutent 15 % du bénéfice imposable entre 43 992 € et 351 936 €.
Quelle que soit votre situation professionnelle, votre plafond de déduction disponible pour 2023 figure sur votre avis d’imposition 2022.
Enfin, si vous n’avez pas encore bénéficié de cet allégement fiscal, les plafonds non utilisés des 3 années précédentes s’ajoutent au plafond de l’année en cours.
Raison n°3 : le PER propose plusieurs options de sortie
Le PER offre plusieurs possibilités de sortie. Cette souplesse est l’une des avancées notables en comparaison avec les anciens dispositifs d’épargne retraite. Ils étaient, pour la plupart, limités à une rente viagère au moment de la retraite.
Il est désormais possible de choisir une sortie :
- Sous forme de capital, versé en une ou en plusieurs fois ;
- Sous forme de rente ;
- Qui combine les deux options, c’est-à-dire en capital et en rente.
Le PER laisse aussi plus de flexibilité pour financer des projets, ou pour faire face aux accidents de la vie. Il est possible de de demander un déblocage anticipé de son épargne dans plusieurs cas :
- Pour acheter votre résidence principale ;
- Pour remédier à une situation de surendettement ;
- Suite à la perte d’activité professionnelle : lorsque les droits aux allocations chômage expirent ou dans le cas d’une cessation d’activité non salarié suite à un jugement de liquidation judiciaire ;
- En cas d’invalidité du souscripteur ou de l’un de ses proches (enfants, époux ou épouse, partenaire de PACS) ;
- Ou lorsque le conjoint (époux, épouse ou partenaire de PACS) vient à décéder.
Raison n°4 : le PER permet de regrouper plusieurs produits d’épargne retraite
Si vous aviez déjà souscrit à un ancien dispositif d’épargne retraite, comme un PERP ou un contrat Madelin, il vous est possible de demander leur transfert vers le PER. Il n’y a pas de date limite. Cette portabilité présente des avantages :
- Vous centralisez ainsi la gestion de votre épargne retraite ;
- Vous bénéficiez des modalités de sortie de l’épargne à la retraite du PER, au lieu d’être limité par les modalités de votre ancien contrat ;
- Cela comprend aussi le déblocage anticipé.
- Les frais de transfert sont limités :
- Si le produit d’épargne retraite a moins de 10 ans, ils ne peuvent dépasser 5 % de l’encours.
- Aucun frais de transfert ne s’applique pour des produits qui ont été souscrits depuis plus de 10 ans.
Les sommes déjà versées sur l’ancien produit d’épargne retraite sont considérées comme un versement volontaire et individuel. Néanmoins, si vous avez déjà bénéficié d’une déduction fiscale lors du versement initial, cet avantage ne s’applique plus. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter notre article sur le fonctionnement du PER.
Depuis le 1er janvier 2023, il n’est plus possible de transférer son assurance-vie vers un PER. Cette disposition permettait de profiter d’un doublement des abattements fiscaux sur l’épargne détenue.
Raison n°5 : le PER permet de protéger ses proches en cas de décès
Le Plan Épargne Retraite est aussi un moyen de mieux protéger ses proches. Si vous venez à décéder avant d’avoir perçu l’intégralité de votre épargne, avant ou après le départ à la retraite, le PER est clôturé et l’encours restant est transmis à vos proches. Il peut s’agir de vos héritiers (conjoint, enfants…) ou des bénéficiaires que vous avez désignés. Cette épargne est transmise sous forme de capital ou de rente.
- Lorsque le PER a été souscrit sous la forme d’un compte-titres, l’épargne versée au conjoint survivant (mariage ou PACS) est entièrement exonérée des droits de succession.
- Dans le cas d’un PER souscrit sous la forme d’un contrat d’assurance, la somme est versée à un ou plusieurs bénéficiaires et la fiscalité qui s’applique diffère selon si le décès intervient avant ou après vos 70 ans.
- Avant 70 ans, un abattement de 152 500 € s’applique sur l’encours du contrat. L’éventuel surplus est soumis aux droits de succession, sauf pour le conjoint survivant.
- Après 70 ans, cet abattement est de 30 500 € et la somme restante est soumise aux droits de succession. Si vous aviez choisi de bénéficier d’une rente avec une option de réversion, le conjoint bénéficie de cette réversion et il est exonéré des droits de succession.
1. La loi PACTE harmonise et simplifie les anciens dispositifs d’épargne. Il est d’ailleurs possible de regrouper d’anciens contrats sur votre PER (Plan Épargne Retraite).
2. Le PER est plus souple et plus flexible : il offre plusieurs possibilités de sortie au moment de liquider votre épargne. Vous pouvez opter pour un capital, une rente ou une combinaison des deux.
3. Des modalités de déblocage anticipé sont aussi prévues, pour un projet d’achat d’une résidence principale ou pour faire face aux accidents de la vie : surendettement, décès du conjoint…
4. Vous pouvez bénéficier d’un allégement fiscal : les cotisations ou versements libres effectués sur votre PER sont déductibles de votre revenu global net. Un bon moyen de réduire le montant des impôts.