Bien gérer son assurance vie : gestion sous mandat, libre et conseillée
Sommaire
Considérée comme le placement préféré des Français, l’assurance vie est un outil d’épargne et d’investissement qui s’adresse à tous les investisseurs. La ruée des particuliers vers ce produit financier s’est même accentuée depuis la crise sanitaire, avec un montant record de collecte enregistré année après année. Mais comment profiter du meilleur rendement possible ? Il faut pour cela assurer gérer régulièrement son assurance vie. De quelle manière ? Ooinvestir vous présente les solutions selon vos connaissances et votre profil d’investisseur.
Qu’est-ce que l’assurance vie ?
L’assurance vie désigne un placement financier par lequel le souscripteur épargne de l’argent auprès d’un organisme d’assurance :
- tant que le souscripteur est en vie, il reste le bénéficiaire principal du contrat et peut récupérer le capital ainsi que les intérêts générés à tout moment ;
- en cas de décès, le contrat d’assurance vie sera dénoué et le capital ainsi que les intérêts générés seront transmis au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) par le souscripteur. Il peut s’agir des enfants, du conjoint, des frères et sœurs ou de tout autre personne !
Mais l’assurance vie n’est plus seulement un moyen d’assurer la stabilité financière des ayants droit du souscripteur après sa mort. Ce produit financier est surtout utilisé comme un produit d’épargne pour mettre de l’argent de côté, profiter d’une rentabilité potentiellement élevée et bénéficier d’une fiscalité avantageuse.
La souscription d’une assurance vie constitue aussi une manière de préparer sa retraite, pour bénéficier d’un capital ou d’une rente à la fin de votre vie professionnelle. Ce contrat vous donne aussi la possibilité de vous constituer les ressources nécessaires, par exemple pour mener un projet immobilier à terme.
Mais pour cela, encore faut-il bien gérer son assurance vie pour obtenir les performances espérées !
Il ne faut pas confondre assurance vie et assurance décès. Dans le cas de l’assurance décès, la société d’assurance s’engage à verser aux bénéficiaires désignés par l’assuré une rente ou un capital lorsque le souscripteur décède avant une date déterminée. L’assurance décès sert donc uniquement à garantir une stabilité financière aux ayants droit de l’assuré si celui-ci meurt brutalement.
Avec l’assurance vie, votre épargne peut être investie soit :
- en fonds euros : sécurisé, ce placement mise notamment sur les obligations. Il n’existe aucun risque de perte, mais les rendements sont modestes ;
- en unités de compte : ici, votre épargne est placée sur les marchés financiers. Le risque de perte est présent, mais les rendements potentiels plus élevés. Il existe une grande variété d’unité de compte, à choisir selon votre profil et vos objectifs.
Avec un contrat multisupport, vous pouvez investir à la fois en fonds euros et en unités de compte, selon la répartition que vous souhaitez.
Quelle est la fiscalité de l’assurance vie ?
La fiscalité avantageuse de l’assurance vie reste l’un de ses principaux atouts. Quel que soit le support d’investissement sur lequel sont placés vos fonds (fonds en euros ou unités de compte), ce contrat profite du même cadre fiscal.
Les cotisations que vous versez génèrent des plus-values. Ces gains ne sont pas imposés tant que vous ne faites pas de retrait : ils sont automatiquement réinvestis et constituent des intérêts capitalisés. La fiscalité ne s’applique donc que sur vos plus-values au moment du retrait.
Si vos actifs génèrent des pertes (moins-values) à cause de la volatilité du marché financier et que vous effectuez un rachat, vous ne serez pas imposé.
Si l’assurance vie profite d’une fiscalité favorable, les règles varient notamment en fonction de l’âge du souscripteur au moment des versements, de l’ancienneté du contrat, du montant capitalisé, etc.
Si vous ne faites aucun retrait (ou rachat) pendant 8 ans, vous bénéficierez de la fiscalité la plus avantageuse de l’assurance vie.
Quel rendement pour un contrat d’assurance vie ?
Le rendement d’un contrat d’assurance vie dépend essentiellement des supports choisis par l’épargnant.
Avec l’assurance vie, votre épargne peut être investie soit :
- en fonds euros : sécurisé, ce placement mise notamment sur les obligations. Il n’existe aucun risque de perte de capital, mais les rendements sont modestes ;
- en unités de compte : ici, votre capital est placé sur les marchés boursiers. Le risque de perte est présent mais les rendements potentiels plus élevés. Il existe une grande variété d’unité de compte, à choisir selon votre profil et vos objectifs.
Avec un contrat multisupport, vous pouvez investir à la fois en fonds euros et en unités de compte, selon la répartition que vous souhaitez. Vous pouvez ainsi profiter à la fois de la sécurité offerte par le fonds en euros et de la forte rentabilité potentielle des unités de compte.
La gestion en assurance vie
La gestion de son contrat d’assurance vie influe fortement sur la rentabilité de ce placement financier. Il est donc essentiel de bien choisir sa modalité de gestion pour optimiser vos performances !
La gestion libre
Pour gérer son assurance vie, la 1re possibilité consiste à opter pour une gestion libre. Il s’agit d’ailleurs du moyen de gestion par défaut de la plupart des contrats multisupports.
Avec cette gestion, l’épargnant sélectionne lui-même les supports sur lesquels il veut placer son argent en toute autonomie. Concrètement, il décide de la part d’épargne qu’il est prêt à mettre sur le fonds en euros et les unités de compte, et vers quel niveau de risque s’orienter pour les unités de compte.
Un investisseur prudent privilégiera la sécurisation de son capital et de ses bénéfices sur le fonds en euros. Il ne placera qu’une faible somme sur les unités de compte. À l’inverse, un investisseur dynamique avec le goût du risque n’hésitera pas à investir une grande partie de son épargne sur des actions prometteuses, mais sans garantie de plus-values.
L’épargnant qui choisit de gérer librement son assurance vie décide aussi de ses arbitrages : il ne passe pasforcément par un gestionnaire de compte pour faire des transferts d’un fonds d’investissement à un autre. Il reste donc totalement autonome et fait ses choix en fonction de la rentabilité et de la performance qu’il estime pour chaque support d’investissement.
La gestion libre est surtout recommandée aux investisseurs audacieux, aguerris et avec un profil dynamique. L’assuré doit rester en veille constante pour suivre les évolutions du marché.
La gestion pilotée ou sous mandat
La gestion pilotée du contrat d’assurance vie consiste à déléguer à un spécialiste de la finance toutes les décisions relatives à la répartition des fonds sur les supports d’investissement. Il peut s’agir soit de l’assureur, soit d’un intervenant externe au contrat.
Certaines structures proposent la gestion pilotée comme mode par défaut.
Le gestionnaire prend la main et réalise les arbitrages au nom du client, selon l’évolution des marchés financiers. Le principal atout de cette solution pour gérer son assurance vie ? L’épargnant bénéficie de l’expertise d’un spécialiste financier !
Grâce à ses compétences et son expérience dans le domaine, le gestionnaire saura faire une répartition judicieuse du capital en fonction du profil de risque de l’assuré. Il réalisera aussi des arbitrages réguliers pour générer des plus-values et investir vers des supports prometteurs.
Le recours à un intervenant externe ne garantit pas la réussite de tous les placements. L’expert dispose d’une capacité d’analyse et de prédiction plus développée que celle de l’épargnant mais ce n’est pas un devin : il reste soumis aux fluctuations aléatoires des marchés financiers.
La gestion conseillée
Dans ce mode de gestion, l’assuré et un expert échangent régulièrement pour réaliser des placements judicieux et faire fructifier les fonds placés sur le contrat d’assurance vie. Pour ce faire, le spécialiste se base sur le profil de risque du souscripteur et sur les tendances des marchés.
Après l’établissement du profil d’investisseur, le conseiller propose à l’assuré les offres les plus adaptées à sa situation. Toutefois, la décision finale revient au souscripteur. Ce sera à lui de définir l’allocation des actifs comme il lui plaira, via un arbitrage.
Opter pour ce mode pour gérer son assurance vie correspond notamment aux investisseurs qui ne se sentent pas assez expérimentés pour gérer librement leur portefeuille, mais qui ne veulent pas laisser toute cette responsabilité à un intervenant externe.
L’expert est rémunéré selon des modalités précises et intervient dans un cadre bien défini dans une lettre de mission, transmise à la société de gestion sélectionnée par le souscripteur.
Comparatif des 3 modes de gestion en assurance vie
Pour vous aider à faire facilement un choix entre les différentes modalités de gestion, voici un tableau comparatif qui vous présente les avantages et les inconvénients de chaque option.
|
Fonctionnement |
Points forts |
Points faibles |
---|---|---|---|
Gestion libre |
Seul gestionnaire de son contrat, l’assuré prend toutes les décisions relatives aux investissements. |
Contrôle total de l’épargnant sur ses placements financiers. |
Risque élevé de faire de mauvais choix si l’investisseur n’est pas expert des marchés financiers. |
Gestion sous mandat |
Gestion de l’épargne déléguée à un expert, via la signature d’un mandat. Il alloue les placements selon le profil du souscripteur et les tendances du marché. |
Prise en charge totale par l’expert. Optimisation des investissements pour générer le meilleur rendement possible. |
Frais parfois élevés. Aucune décision ne revient à l’épargnant. |
Gestion conseillée |
Épargnant orienté par le spécialiste dans la réalisation des placements financiers les plus favorables. |
Contrôle de l’investisseur sur ses placements. Accompagnement en fonction de son profil. |
Frais parfois élevés. |
- L’assurance vie constitue une solution d’épargne à la fiscalité avantageuse
- La gestion de ce contrat peut se faire de 3 façons : libre, pilotée ou conseillée.
- Le choix du mode pour gérer son assurance vie dépend essentiellement du profil de l’investisseur et du rendement qu’il espère.