Seniors en train de signer un document d'investissement en assurance vie

Quel mode de gestion choisir pour son assurance vie ?

Sommaire

En souscrivant une assurance vie, vous avez le choix entre différents modes de placements : les fonds euros qui garantissent votre épargne mais affichent une performance moyenne, ou des unités de compte, plus risquées mais au rendement plus élevé. Avec un contrat multisupport, il est possible de mixer les 2 approches. Mais comment choisir le mode de gestion qui allie vos objectifs de performances avec votre profil ? Ooinvestir vous explique !

Quels sont les différents modes de gestion en assurance vie ?

Il existe plusieurs modes de gestion en assurance vie. En choisissant le bon, vous pourrez aisément investir sur les marchés financiers tout en faisant fructifier votre épargne.

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La gestion libre

C’est le mode de gestion qui paraît le plus souple, mais aussi le plus risqué. Dans une gestion libre, vous arbitrez et placez les actifs de votre assurance vie en toute autonomie, avec une stratégie personnalisée. Elle est recommandée aux investisseurs avisés qui disposent d’une bonne connaissance des marchés financiers et qui sont en mesure de procéder par eux-mêmes aux arbitrages nécessaires pour sécuriser leurs placements au meilleur moment.

Gérer son assurance vie seul, c’est donc se donner le temps de :

  • évaluer son profil de risque ;
  • bâtir et diversifier par soi-même son portefeuille ;
  • sélectionner ses supports en conséquence ;
  • analyser régulièrement les fluctuations boursières ;
  • etc.

Soyez vigilants. Contrairement à l’idée qui veut que le rendement d’un support soit lié à son niveau de risque, il ne suffit pas de choisir des fonds risqués pour qu’ils aient systématiquement un rendement élevé sur le long terme. Prendre des risques ne garantit pas toujours un rendement important et la perte de capital existe toujours.

La gestion conseillée

Ici, vous bénéficiez des conseils d’un professionnel, tout en maintenant votre autonomie dans le pilotage de votre contrat d’assurance vie. Dans la gestion conseillée, vous pouvez appliquer les conseils d’arbitrages qui vous sont donnés et les moduler selon votre propre lecture du marché. Cette formule a l’avantage de vous aider à bâtir une stratégie cohérente et mieux adaptée à votre profil.

Avec cette démarche, vous devrez :

  • Evaluer votre sensibilité au risque : cette évaluation se fait grâce à des formulaires pour définir vos horizons de placement et éviter des pertes insupportables ;
  • Identifier le rendement le plus élevé par rapport au niveau de risque que vous avez défini. Cela vous permet de retenir un couple rendement/risque adapté à votre profil ;
  • Constituer un portefeuille de titres (fonds euros et unités de comptes) correspondant au couple rendement/risque prédéfini ;
  • Organiser la gestion et le suivi du portefeuille sur la base des conseils et orientations de votre assureur ou du professionnel qui vous accompagne.

La gestion conseillée présente ainsi l’avantage de vous recadrer à chaque fois que vous tentez d’effectuer des opérations maladroites, pour que votre contrat soit toujours adapté à vos caractéristiques prédéfinies.

Néanmoins, cela demande du temps et un minimum de connaissances.

La gestion pilotée ou automatisée

Dans une gestion pilotée, vous confiez la gestion de votre contrat à un professionnel de l’assurance vie. Ici aussi, il faut définir un couple rendement/risque adapté à votre profil pour organiser la gestion et le suivi de votre contrat, conformément à vos caractéristiques.

Il ne s’agit pas pour autant de céder vos droits de gestion. En réalité, dans une gestion pilotée, vous choisissez les modalités de positionnement de vos actifs. Ensuite, des options d’arbitrage automatiques seront appliquées. Vous pouvez choisir entre plusieurs formules :

  • l’outil de sécurisation des plus-values : il consiste à transférer automatiquement, à partir d’un certain seuil, les plus-values que vous aurez obtenues sur vos fonds en unités de compte vers des fonds plus sécurisés comme des fonds en euros. Ce mécanisme sécurise vos gains ;
  • la dynamisation des plus-values : ce système consiste à transférer de manière automatique la rémunération annuelle que vous percevez sur un fonds en euros vers des unités de compte. Cela implique de maintenir le montant placé en fonds euros, et de réinvestir le surplus sur des supports rentables ;
  • la répartition constante : il s’agit de conserver constamment une certaine proportion entre vos divers fonds. En effet, avec les fluctuations des marchés, vous pourrez avoir besoin de rééquilibrer vos fonds ;
  • l’investissement progressif : cet outil vous permet de transférer de manière périodique (mensuelle, trimestrielle ou annuelle) une partie du montant investi sur un fonds en euros vers un ou plusieurs supports en unités de compte. L’idée ici est d’obtenir un coût d’acquisition lissé avec le temps ;
  • le stop loss ou limitation des pertes : ce mécanisme permet de prévenir d’éventuelles baisses sur vos unités de compte à partir d’un certain seuil fixé à l’avance (par exemple, 5 %). Lorsque la baisse se produit, la totalité du support est arbitrée et transférée vers un fonds en euros sécurisé.
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La gestion profilée

C’est une forme de gestion sous mandat, à mi-chemin entre la gestion libre et la gestion pilotée. Cette modalité de gestion est destinée aux investisseurs qui n’ont ni le temps, ni les ressources pour gérer efficacement leurs investissements, lors de l'étape du transfert d'assurance vie par exemple. 

La gestion profilée consiste tout d’abord à définir un profil de risque adapté à l’épargnant. Plus concrètement, au moment de la souscription, vous êtes appelé à définir votre degré de risque avec la société d’assurance. Vous donnez ensuite mandat de gestion à la société d’assurance ou à un gestionnaire. À chaque degré de risque correspond un profil déterminé :

  • le profil « prudent » : il correspond à l’investisseur qui souhaite ne pas prendre trop de risque, mais plutôt sécuriser son épargne. En général, pour un tel profil, la répartition cible pourra être de l’ordre de 80 % sur un fonds euros sécurisé, 10 % en obligations et 10 % en actions plus performantes mais plus volatiles ;
  • le profil « équilibré » : l’investisseur « équilibré » est partagé entre le goût du risque et le souci de sécurisation de son capital. Il pourrait alors répartir 50 % en fonds euros sécurisés et 50 % en unités de comptes ;
  • le profil « dynamique » : au souscripteur dynamique, l’assureur pourra préconiser d’investir une plus grande part sur un ou plusieurs fonds en actions, une part plus faible en obligations, et une infime part en fond euros.

Dans tous les cas, le mode de gestion profilé est le plus courant. Il est administré de façon automatisée sur la base des répartitions cibles retenues et du profil de risque de l’épargnant.

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La gestion à horizon

Ici, les répartitions sont faites en fonction de votre situation personnelle qui pourrait être amenée à changer. En général, les investissements sont faits selon votre âge et votre objectif. Le principe consiste à sécuriser votre investissement au fur et à mesure que vous approchez de votre retraite ou de vos horizons de placement. Ainsi, si vous avez une forte propension au risque, cette modalité pourra toujours vous aider à sécuriser votre épargne sur le long terme.

Vous êtes libre d’opter pour le type de gestion qui vous intéresse. Ce choix n’est pas définitif et peut être modulé en cours de contrat.

Comment choisir le mode de gestion adéquat ?

Avant de choisir le type de gestion pour votre contrat d’assurance vie, vous devez préalablement définir votre profil investisseur. Cette formalité doit se faire lors de la souscription du contrat. À cet effet, 4 principaux critères devront être pris en compte dans le choix du mode de gestion adéquat :

  • vos objectifs de performance : la performance n’est pas souvent dissociable du risque. Si vous recherchez de fortes performances, vous devrez avoir le goût du risque ;
  • votre niveau de risque : il vous indiquera les répartitions à retenir pour vos placements en titres, en obligations et en fonds euros ;
  • vos horizons de placement : vous pourrez opter pour une gestion pilotée en sécurisation des plus-values, ou pour une gestion à horizon ;
  • le degré d’implication souhaité : selon votre disponibilité et l’implication que vous souhaitez, vous pourrez choisir entre une gestion libre ou une gestion pilotée.
  1. En souscrivant une assurance vie multisupports, vous devez opter pour un mode de gestion.
  2. Vous pouvez choisir entre plusieurs modèles de gestion : la gestion libre, la gestion conseillée, la gestion pilotée, la gestion profilée, la gestion à horizon, etc.
  3. La gestion pilotée et la gestion profilée vous permettent de donner mandat à un gestionnaire pour mieux gérer votre enveloppe de fonds.
  4. Pour opter pour le bon mode de gestion, vous devrez définir votre profil investisseur (rendement envisagé, degré de risque, terme de la souscription, degré d’implication).